L’eau au Guatemala, un droit accessible à tous ?
Le 28 juillet 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré que l’accès à l’eau potable était un droit humain fondamental. Et pourtant…
Avec un environnement naturel privilégié, le Guatemala ne devrait pas avoir de problèmes d’approvisionnement en eau potable pour toute sa population. Mais ce n’est pas le cas. Le pays dispose de 84.991 m³ d’eau dont seulement 1% est distribué aux Guatémaltèques. L’inégalité entre monde rural et urbain est flagrante : 63,9% de la population rurale a accès à l’eau potable contre 89% de la population urbaine.
De plus, avoir accès n’est pas suffisant, la qualité de l’eau doit également être garantie. Or, selon des études citées par notre partenaire SERJUS, 93% des échantillons analysés présentaient des indices de pollution due aux déchets industriels et/ou ménagers. C’est ainsi que les maladies telles que la diarrhée tuent 5 enfants par jour dans ce pays.
En quoi consiste le projet de Frères des Hommes ?
Partenaire défendant les droits des plus démunis au Guatemala, SERJUS prône un accès à l’eau potable pour tous. En consultant les communautés indigènes sur leurs besoins, SERJUS a élaboré une proposition de gestion nationale de l’eau plus démocratique et plus écologique.
A travers sa participation à l’élaboration d’un cadre légal, SERJUS formule les revendications suivantes :
- disponibilité de l’eau pour l’utilisation domestique,
- accès pour chaque logement et pureté de l’eau afin de ne pas mettre en péril la santé de la population,
- distribution sans aucune discrimination,
- approvisionnement à partir de décisions prises par la population de manière participative.
Témoignage
Candeleria López habite Santa Maria Chiquimula dans le département de Totonicapán. Formée par SERJUS, elle s’implique aujourd’hui activement dans la défense du droit à l’eau potable dans sa communauté.
« L’eau, c’est la vie. Sans elle, la vie est impossible. Fleuves, lacs et mers sont importants pour l’être humain, les animaux, les plantes… pour tous les êtres vivants. Les changements les plus importants consistent à avoir conscience que sans l’eau, il n’y a pas de vie et que nous devons donc la protéger et la défendre. Nous devons faire en sorte que les gens sachent que l’eau des rivières peut être polluée et que cela peut affecter la santé des populations qui la consomment »
Et sur son combat, elle ajoute :
« Aujourd’hui, en tant que femme, jeune, je n’ai pas peur de participer, de faire entendre ma voix, que ce soit au niveau communal, départemental ou au sein de plates-formes nationales. »
Si, vous aussi, vous voulez soutenir ce projet, cliquez ici
Photo : ©Serjus