«Pourquoi j’envisage d’ajouter Frères des Hommes à mon testament»

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Témoignage de François

En tant qu’ONG agréée, Frères des Hommes est habilitée à recevoir des legs depuis des années. Et chacune de ces généreuses contributions nous a permis de répondre aux besoins vitaux de populations sur notre planète. Mais qu’est-ce qui motive certaines personnes à faire un legs à une association ? François (66 ans) envisage d’ajouter Frères des Hommes à son testament et il nous explique pourquoi.

Comment en êtes-vous arrivé à envisager de faire un legs à une association ?

La crise sanitaire m’a fait prendre conscience que nous pouvons vite disparaître. Or, je suis la dernière personne de ma famille. Je me suis donc dit que si je disparaissais, la quasi-totalité de mon patrimoine allait retourner à l’Etat. En soi, cela ne me choque pas, mais je trouve plus intelligent de faire en sorte que l’argent aille à ceux qui en ont besoin. J’ai donc pensé à une ou deux personnes de mon entourage avec lesquelles je n’ai aucun lien de parenté. Mais, dans ce cas de figure, le problème pour elles serait le taux d’imposition particulièrement élevé sur les successions.

Or, en Wallonie et dans la région de Bruxelles-Capitale, nous avons la possibilité de faire appel à une formule appelée le Legs en duo. Par ce système unique, je sais que je peux favoriser un certain nombre d’associations et la principale d’entre elles réglera les problèmes administratifs, prendra à sa charge la plus grande partie des frais de succession et les paiera pour la personne physique que je vais avantager par ailleurs.

J’ai donc contacté Testament.be et j’ai découvert dans leur brochure que Frères des Hommes en était membre.  Je connais Frères des Hommes et je suis évidemment beaucoup plus motivé à l’idée de laisser une partie de mon héritage à une association dont je sais qu’elle utilisera quasiment 100% de ce que je léguerai pour la mission qu’elle remplit. La fiabilité, c’est important.

Comment avez-vous connu Frères des Hommes ?

En réalité, mes premiers contacts avec Frères des Hommes remontent à 1988. Je suis un ami de Pierre Wiertz, membre de longue date du Conseil d’administration de l’association. De manière ponctuelle, j’ai alors donné des coups de main comme expert en matières financières et en marketing ; j’ai ainsi participé à l’élaboration de campagnes de collecte de fonds, etc. Puis, mes interventions sont devenues plus sporadiques car, en tant que cadre dans une banque, j’avais beaucoup de travail. Elles ont repris après 2010, lorsque j’ai arrêté de travailler et que j’avais davantage de temps libre. Pierre m’a alors demandé de réaliser des missions dans le domaine de la finance et de la communication, ce qui a évité à Frères des Hommes de faire appel à un expert rémunéré puisque, bien évidemment, toutes mes interventions sont purement bénévoles et gratuites. Il y a deux ans, par exemple, il m’a proposé de m’occuper de la vente d’une maison que Frères des Hommes avait obtenue dans le cadre d’un legs. Comme cette maison se trouvait dans la région liégeoise dont je suis originaire, j’ai accepté de m’en charger. J’ai rencontré le notaire et la vente a eu lieu dans les conditions absolument définies par le légataire.  

Pourquoi léguer à Frères des Hommes plutôt qu’à une autre organisation ?

Dans le choix d’une association à désigner dans mon testament, outre sa fiabilité et ses compétences en interne, je cherche aussi une activité qui m’intéresse. Frères des Hommes avait quelque chose de particulier pour moi lorsque je l’ai connue : elle promouvait le développement durable. En ce sens, elle était un peu en avance sur son époque. Aujourd’hui, c’est très à la mode, mais j’entends parler de développement durable chez Frères des Hommes depuis la fin des années ’80.

Par ailleurs, sa volonté de ne pas faire dans le sensationnel me plaît. Si cette association a relativement peu de visibilité, c’est lié à sa taille, mais aussi au fait qu’elle consacre fort peu d’argent à se faire connaître. J’ai toujours un peu de problèmes avec les associations qui dépensent beaucoup d’argent pour leur publicité.

De plus, la philosophie de Frères des Hommes consistant à aider les gens sur place, en Afrique et en Amérique latine, correspond à ma vision d’économiste et à la manière dont, à mon sens, une économie doit s’organiser : il faut soutenir les bénéficiaires pour qu’ils ne soient pas obligés de quitter leur lieu d’origine pour survivre, soutenir les économies locales. Autre aspect dans lequel Frères des Hommes a été aussi précurseur, c’est en choisissant de porter une attention particulière à l’activité des femmes. Cela fait très longtemps que j’en entends parler dans cette association.

Je connais Frères des Hommes. J’ai par conséquent l’avantage d’avoir un peu un pied à l’intérieur et à l’extérieur. Et en matière de legs, il faut être prudent car par définition, vous ne serez plus là pour voir ce qu’on va faire de votre argent. C’est donc important de le léguer à des associations dont on sait que le risque de perte dans les frais administratifs ou de détournements de fonds est le plus faible possible.