Financer la Coopération au développement : un investissement stratégique à maintenir absolument

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Vers une réduction de budget de 25% par la nouvelle coalition Arizona

Le CNCD-11.11.11 réagit aux coupes potentielles annoncées dans le secteur de la coopération au développement. Selon une nouvelle fuite des négociations gouvernementales, une réduction de 25% dans ses budgets serait envisagée par la nouvelle coalition Arizona. Une telle décision témoignerait d’une logique court-termiste, peu stratégique et contre-productive.

La Coopération au développement n’est pas seulement un moyen de lutter contre la pauvreté et les inégalités mondiales. Elle est aussi un investissement stratégique pour tout le monde, y compris les citoyen·nes belges.

Quand elle permet aux pays en développement de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, elle stabilise notre climat. Quand elle éradique une maladie à l’autre bout du monde, elle protège notre santé à tous. Quand elle renforce la cohésion sociale, elle permet d’éviter de nouveaux conflits, des morts, des nouvelles migrations forcées et la nécessité d’envoyer une aide humanitaire. En réalité, la coopération au développement est un investissement stratégique dans la stabilité, la résilience et la prospérité du monde de demain.

De plus, notre pays, comme tous les pays donateurs, s’est engagé à mobiliser 0,7% de son PIB pour la Coopération au développement dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations Unies. Pourtant, nous n’en mobilisons aujourd’hui que 0,44%. La Belgique s’est aussi engagée en faveur des 17 Objectifs de développement durable adoptés aux Nations Unies en 2015. Ces engagements internationaux sont importants, et leur tourner simplement le dos reviendrait à saper la crédibilité internationale de la Belgique.

Selon le secrétaire général du CNCD-11.11.11 Arnaud Zacharie, « c’est se fourvoyer complètement que de croire que des coupes budgétaires dans la coopération au développement vont permettre un avenir meilleur. Réduire ce budget, c’est choisir un monde encore plus instable, plus chaotique et plus insécurisant – ce qui n’est dans l’intérêt d’absolument personne. En ces temps de crises mondiales et dans un monde de plus en plus interconnecté, la coopération internationale est indispensable. Nous demandons aux partis de l’Arizona de ne pas se laisser aller à une vision court-termiste, contre-productive et irresponsable. A l’inverse, pour mieux préparer le monde de demain, il faut réinvestir dans la coopération internationale pour stabiliser notre climat, notre planète, renforcer notre santé, notre éducation, notre sécurité et notre prospérité partagées ».